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En quoi moins par un ensorcellement que par un désensorcellement des mots de la tribu les Aphorismes (par extension de sens) du présent recueil seraient-ils sorciers ou plus secrètement sourciers ? Au demeurant tout en s'interrogeant sur la vie l'art et la mort viseraient-ils à échapper au champ clos de la littérature et tout autant à la fiction du "sens commun" afin de ne répondre qu'au seul vécu d'un degré de conscience ouvert à l'infinitude de la vie de l'amour de l'art et de la mort. Il n'y a dans les Aphorismes sorciers aucune théorie relative au langage transdisciplinaire. Ce n'est simplement qu'une pratique de la langue fondée sur une métaphysique expérimentale (pour reprendre l'expression de René Daumal) qui dans son vécu intègre un degré de perception qu'il faut bien qualifier de transpsychologique puisque c'est le "Je" transcendantal incarné dans une âme et un corps qui est source de sens transpersonnel... Cette aventure n'est bien entendu qu'une recherche parmi d'autres. Un chemin sans chemin où à tout instant le possible l'imparfait et l'inachevé sont traversés par l'impossible. M.C. Editions du Rocher Monaco 1996